Église du Val-de-Grâce - Coupole, baldaquin et nativité

Site du Val-de-Grâce

Une petite déambulation sur un site encore chargé d’histoire : Le Val-de-Grâce.

Le site du Val de Grâce, situé dans le 5ème arrondissement de Paris renferme aujourd’hui 3 entités principales :

– L’église du Val-de-Grâce.
– L’école du Val-de-Grâce.
– L’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Gâce.

On peut aussi citer le Musée du service de santé des armées qui abrite une magnifique collection de mortiers et de pots à pharmacie des docteurs François et Jacques Debat ou la bibliothèque centrale du service de santé des armées, 2ème bibliothèque médicale de France qui possède plus de 40000 ouvrages (dont certain sont de véritable pièces de musée) et plus de 400 collections de périodiques.

C’est l’Église du Val-de-Grâce qui sera aujourd’hui l’objet principal de notre reportage. Cet édifice de style baroque français dédié à la nativité, résulte du vœu d’Anne d’Autriche (1601-1666) d’élever un « temple magnifique » si Dieu lui donnait le fils tant désiré. Ce sera Louis-Dieudonné, futur Louis XIV (1638-1715). La construction qui s’étale de 1645 à 1667 fut confiée successivement à François Mansart (1598-1666), Jacques Lemercier (1585-1654), Pierre Le Muet (1591-1669) et Gabriel Le Duc ( 1635-1696).

À la Révolution française (1789-1799), l’abbaye sera fermée, le mobilier saisi, l’orgue démoli et le maître-autel démonté, la chapelle Sainte-Anne qui recueille les cœurs embaumés de 45 rois et reines de France est profanée, les symboles de la royauté sont effacés.
La Convention (1792-1795), par décret du 31 juillet 1793 transforme l’ensemble en hôpital militaire et le règlement du 30 floréal an IV en hôpital d’instruction, acte de naissance de « l’École du val-de-Gâce », organisé le 9 août 1850 avec la création de l’École d’application de médecine militaire.

– La chapelle du Saint-Sacrement qui rappelle l’eucharistie abrite une peinture en trompe l’oeil de Jean-Baptiste de Champaigne (1631-1681). Le décor du plafond à caisson est reproduit dans le dallage du choeur de l’église.

Le baldaquin a été réalisé par Gabriel Le Duc (1635-1696) d’après les plans de François Hardouin-Mansart (1598-1666). Il est formé de six colonnes torses en marbre de Brabançon vert reposant chacune sur un piédestal en marbre rouge du Languedoc et rehaussées de placages en bronze doré.

La coupole illustrée d’une fresque en trompe-l’oeil de Pierre Mignard (1612-1695) « La gloire des bienheureux », riche de plus de deux cents personnages, porte l’inscription du vœu d’Anne d’Autriche (1601-1666).

J’espère que cette courte description vous aura donné l’envie de vous plonger plus profondément dans l’histoire de cet édifice qui est aujourd’hui reconnu comme « une des plus belles réussites artistiques du siècle de Louis XIII (1610-1643) (Claude Mignot – Universitaire, historien de l’architecture française, membre du Centre André Chastel, professeur émérite du l’Université de Paris-Sorbonne). Cette vaste entreprise a réuni les meilleurs artistes connus à Paris au milieu du XVIIème siècle et beaucoup d’autres maîtres artisans des grandes corporations appelés plus tard sur le chantier de Versailles.

C’est un témoignage architectural et artistique au carrefour de plusieurs influences. Il intègre les leçons romaines baroques associées à la Renaissance française et à l’influence de l’Antiquité du XVIIe siècle.

Ces concepteurs et ses réalisateurs sont les pères fondateurs de l’architecture française. Dessins : François Mansart (1598-1666), réalisation : Jacques Lemercier (1585-1654). Fresque de la coupole : Pierre Mignard (1612-1695).

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