L’École militaire naît d’un constat : La préparation militaire des régiments royaux est insuffisante. Ce constat établi en 1748, alors que la France connaît une victoire laborieuse à l’occasion de la guerre de succession d’Autriche, incite le maréchal de Saxe (1696-1750) à proposer au Roi Louis XV (1710-1774) la fondation d’une École Royale militaire.
C’est Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), 1er architecte du Roi, qui débutera les travaux en 1751. Après quelques soucis de financement qui apparaîtrons très rapidement, les plans originaux vont abandonner leur faste initial.
En 1756, l’École Royale militaire ouvre ses portes à ses 200 premiers cadets. Pour autant, la construction se poursuit, toujours dans la précarité financière. Le Roi pose la première pierre de la chapelle le 5 juillet 1768 et en 1780, les travaux sont achevés.
L’École Royal militaire ne survivra pas à la mort de son fondateur, le Roi Louis XV (1710-1774). Le 9 octobre 1787, l’École est fermée et on y prévoit le transfert de l’Hôtel-Dieux qui ne sera jamais réalisé. Les bâtiments sont laissés à l’abandon et seront pillés à la Révolution. Elle servira de dépôt, puis de caserne pour la Garde impériale et sera progressivement agrandie.
À la fin du XIXème siècle, l’École militaire sera rendue à sa vocation première : l’enseignement. L’École supérieure de guerre ouvre, dans ses murs, en 1878 et le Centre des hautes études militaires en 1911. Depuis, elle n’a cessé de former des officiers.
La partie centrale de l’École militaire est communément appelée « Le Château ». Elle se distingue par son dôme quadrangulaire. On y trouve aussi un escalier d’honneur, une salle des gardes un salon dit «des maréchaux», une chapelle qui occupe l’espace du rez-de-chaussé et du 1er étage de l’aile droite et une bibliothèque « patrimoniale » au rez-de-chaussé de l’aile gauche.